15 septembre 2015

RDC: Le G7 se fait entendre

Sept partis de la Majorité présidentielle plaident pour l’organisation des élections dans le délai constitutionnel qui aboutissent à l’alternance politique en République démocratique du Congo.

Dans une lettre adressée lundi 14 septembre au président Joseph Kabila, ils dénoncent les « intentions inavouées de ne pas respecter la Constitution, de décrédibiliser et de désacraliser les institutions sur lesquelles repose tout régime démocratique ».

«Dans cette lettre, nous relayons quelques faits qui risquent de faire dérayer le train, notamment cette histoire que vous connaissez vous-mêmes, de glissement. Ça c’est dangereux», a déclaré l’un des signataires Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (Unadef), lundi soir sur les ondes de la Radio Okapi émettant depuis Kinshasa.

Concernant les élections dont un nouveau cycle devait s’ouvrir en octobre par l’élection des députés provinciaux, selon le calendrier publié par la Ceni en février 2012, mais qui risque de ne plus se tenir au regard du récent arrêt de la Cour constitutionnelle, les signataires affirment que « chaque jour qui passe apporte plus de confusion que de clarté ».

« Il est par exemple difficilement compréhensible qu’au moment où la Ceni et le président Kabila reconnaissent la pertinence de l’enrôlement de nouveaux majeurs, le Parlement soit amené à adopter d’une façon particulière la loi portant répartition des sièges aux élections municipales et locales », relève le document.

La gravité de la situation et les risques qu’il fait peser sur l’avenir de la RDC appellent des initiatives courages de la part du président Kabila et de la Majorité Présidentielle, estime les sept partis politiques que l’on surnomme le G7.

« Il semble fondamental de garantir le respect absolu de la Constitution », recommande le G7 qui prévient que le dialogue politique envisagé par le président Kabila, dont le second mandat s’achève en décembre 2016, « sera voué à l’échec s’il n’est pas assis sur une volonté ferme de tous d’affirmer l’intangibilité de notre constitution ».

Face aux difficultés de financer tous les scrutins prévus en 2015 et 2016, le groupe affirme «l’ardente obligation de se limiter à l’organisation des élections présidentielle, législatives, sénatoriales et provinciales sur base d’un fichier révisé».

«Nous avions combattu la dictature dans ce pays et nous ne pourrons jamais accepter qu’il y ait des velléités dictatoriales à travers certaines décisions et certains faits qui nous inquiètent», a promis Kyungu wa Kumwanza qui pense que parler d’alternance au sein de la Majorité ne devrait pas être tabou.

Il y a un proverbe africain qui dit: « Le pays à plusieurs voix est voué à la ruine« , faut-il en conclure que la majorité présidentielle tant vers sa ruine avec ses voix discordantes? Wait and see disent les Anglais.

La lettre adressée au président Kabila que vous pouvez lire ici porte la signature de :

  1. Yves Mobando Yogo (Mouvement social pour le renouveau)
  2. Olivier Kamitatu (Alliance pour le renouveau du Congo
  3. José Endundo (Parti démocrate-chrétien)
  4. Banza Maloba (Avenir du Congo)
  5. Gabriel Kyungu wa Kumwanza (Union nationale des fédéralistes du Congo)
  6. Charles Mwando Nsimba (Union nationale des démocrates fédéralistes)
  7. Christophe Lutundula (Alliance des démocrates pour le progrès).
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